Le synclinal de Châtel
Juin21

Le synclinal de Châtel

La géologie de la commune de Châtel est en fait assez simple puisque l’ensemble du territoire communal est localisé sur la nappe de la brèche sur laquelle est venue par charriage se déposer la nappe supérieure des préalpes. En fait, il est intéressant de savoir que la pointe de Grange, 2432 m., la tête du Géant 2228m. ou la pointe de Chésery, 2251 m., sont constituées par la même roche calcaire de la brèche supérieure. Cette dernière se retrouve encore sous les chalets des Boudimes à 1402m., sous la cascade de l’Essert à 1460 mètres d’altitude. Cela prouve que la commune de Châtel et le cours de la Dranse suivent l’axe d’un synclinal. L’érosion du glacier a permis de découvrir les couches géologiques qui se succèdent sous la brèche supérieure à savoir les schistes ardoisiers qui ont été exploités dans le passé, les calcaires de la brèche inférieure et les schistes inférieurs. Cette succession de couches géologiques est visible entre Très les-Pierres et Villapeyron en rive gauche de la Dranse. Sur la brèche supérieure, la nappe des préalpes supérieures, constituée principalement de roche schisto-gréseuse, s’est déposée par charriage et a résisté à l’érosion au coeur du synclinal. Elle donne la topographie un peu molle que l’on trouve de l’arête des Fours à la Tête des Lindarets et du col de Bassachaux à Lenlevay. (Texte: Bertrand...

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La nappe supérieure des Préalpes
Juin15

La nappe supérieure des Préalpes

La coupe géologique simplifiée permet de distinguer entre Lenlevay et la Tête de Lindaret un synclinal perché dont le coeur est rempli de flysch schisto-gréseux. Cette couche géologique, qui appartient à la nappe supérieure des Préalpes, constitue aussi la ligne de relief d’orientation nord-ouest – sud-est que l’on suit de la crête des Rochassons en passant par la Tête des Lindarets 1950 m, le col de Bassachaux 1778 m, la pointe de Lens 1827m, l’arête des Fours et la pointe des Lanches 1863 m.   La dissymétrie qui existe entre les versants s’explique par le processus de gélivation* plus important sur les versants exposés au nord où la neige s’accumule et reste plus longtemps. Pendant les périodes froides des cirques glaciaires se sont formés mais ils sont aujourd’hui mal conservés en raison du manque de résistance des flyschs à la gélifraction*. Cette dernière a fourni suffisamment de matériaux pour adoucir les pentes. Ces terrains sont fragiles et favorisent les mouvements de solifluxion* et les glissements. (Texte: Bertrand Guffroy) Vocabulaire: Solifluxion: Descente, sur un versant, de matériaux boueux ramollis par l’augmentation de leur teneur en eau liquide. Gélivation (synonymes: Gélifraction ou cryoclastie.):Fragmentation d’une roche sous l’effet du gel de l’eau contenue dans ses...

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Les grandes lignes de l’histoire géologique du massif du Chablais.
Juin11

Les grandes lignes de l’histoire géologique du massif du Chablais.

Il y a 200 millions d’années environ, au début du Mésozoïque, une mer peu profonde existait à la place des Alpes. Cette mer alpine (ou océan Alpin) a été soumise à une forte évaporation liée au climat chaud qui prévalait alors. Cette évaporation a favorisé le dépôt de couches de sel. Vers moins 190 millions d’années, c’est-à-dire au début du Jurassique, cette mer peu profonde connaît une déformation liée à l’agrandissement de l’océan Atlantique. Ces déformations tectoniques ont créé des bassins dans lesquels se sont déposées de puissantes séries de sédiments dont le faciès variait suivant la profondeur de la tranche d’eau, l’éloignement des côtes, la direction des courants. Vers moins 130 millions d’années, au Crétacé moyen et supérieur, les distensions liées à l’expansion de l’océan Atlantique ont cessé et c’est un mouvement inverse qui s’est organisé avec le rapprochement de la plaque africaine vers la plaque eurasiatique. La fermeture de la mer alpine s’est poursuivie jusqu’au début de l’Oligocène, il y a 35 millions d’années. Les dépôts sédimentaires se sont décollés de leur socle d’origine grâce aux niveaux d’évaporites (anhydrite, sel gemme) qui ont joué un rôle de lubrifiant et se sont empilés les uns sur les autres. Là où les dépôts morainiques sont absents, il est possible de distinguer les dépôts molassiques tertiaires, notamment au mont de Boissy à l’est de Douvaine et en Suisse entre Saint Gingolph et Bouveret. Les terrains molassiques sont chevauchés par les différentes nappes de charriage qui constituent le massif du Chablais. Ainsi sur les terrains molassiques se trouvent la nappe du Gurnigel qui correspond à la montagne des Voirons au sud est de Saint Cergues, puis la nappe des Préalpes médianes qui constitue la majeure partie du Chablais. La Dent d’Oche 2222 m., le mont Billiat 1895 m. à l’ouest du lac du Jotty, les Cornettes de Bises 2432 m., la pointe d’Autigny 1808 m., le Jorat 1830 m., le mont Chauffé 2095 m., la Haute Pointe 1958 m., au nord de Sommant, constituent les points culminants de la nappe des Préalpes Médianes. Chevauchante sur cette dernière, la nappe de la Brèche dessine un vaste synclinal dont l’axe est nord-est – sud-ouest avec au nord ouest de cet axe un pli anticlinal. Du nord est au sud ouest se trouvent, sur le flanc nord-ouest du synclinal, les sommets du mont de Grange(2432), du roc de Tavaneuse 2156 m., du Roc d’Enfer 2244 m., et sur le flanc sud-est la tour de Don 1998 m., le Morclan 1970 m., la tête du Linga 2156 m., la tête du Géant 2233 m., la pointe de Chésery 2251 m., les Hauts Forts 2466m., la...

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La géologie et la géomorphologie locale.
Juin06

La géologie et la géomorphologie locale.

Lors d’une de vos ballades sur les sentiers qui parcourent le versant ouest du massif du Linga, entre le lac de Vonnes et Plaine-Dranse, nous vous proposons de découvrir la géologie et la géomorphologie locale. Pour la zone qui nous concerne, nous trouvons la succession de trois nappes qui, du nord au sud, sont la nappe des Préalpes médianes (Cornettes de Bise), la nappe de la brèche (Mont de Grange) et la nappe supérieure des Préalpes qui s’est déposée sur les deux précédentes au coeur des synclinaux. La mise en place de ces nappes d’origine briançonnaise et subbriançonnaise(nappe des préalpes médianes), prépiémontaise (nappe de la brèche), s’est effectuée il y a 35 millions d’années. Coupe géologique longitudinale dans le flanc sud est du massif du mont de grange, entre Pré la Joux et Villapeyron De Pré la Joux à Villapeyron, hameau situé au niveau du départ de la télécabine du Linga, on peut distinguer un escarpement de roche calcaire de la brèche supérieure qui par une succession de petites failles s’élève progressivement pour passer de 1400m. à 1750 m. au-dessus des hameaux de Très les Pierres et de la Ravine. Ensuite, et toujours par succession de failles, la couche calcaire de la brèche supérieure redescend pour réapparaître sous forme d’un petit escarpement sous les chalets des Boudimes à 1400 m. Entre Très les Pierres et Villapeyron le creusement de la vallée par les glaciers permet de distinguer les couches géologiques qui reposent sous les calcaires de la brèche supérieure avec les schistes ardoisiers, visibles sous la niche d’arrachement de l’écroulement de l’Essert à gauche de la cascade du même nom. Sous ces schistes ardoisiers reposent les calcaires de la brèche inférieure et les schistes inférieurs. Quelques escarpements de la brèche inférieure sont visibles vers 1350 m. en rive gauche du ruisseau de la Ravine. A la base du versant les dépôts glaciaires sont nombreux et de plus en plus importants vers l’aval. Depuis le retrait glaciaire (environ 12.000 ans) le remodelage des versants a entraîné: la formation de nombreux talus d’éboulis dont certains sont encore actifs (la végétation étant absente). L’action de l’eau associée au gel dans les fissures des roches provoque le processus de la gélifraction. L’eau a son volume qui augmente de 10% et exerce une pression de 14kg/cm² ce qui entraîne l’éclatement des roches qui tombent lors du dégel. des cônes de déjection comme celui élaboré à l’amont immédiat de Très les Pierres par le ruisseau de Cornillon. Le torrent, chargé des produits de l’érosion, transportait les matériaux sans difficulté tant que la pente était forte, en arrivant sur le bas du versant la pente s’adoucissant entraînait...

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Châtel sous les glaciers !
Mai30

Châtel sous les glaciers !

Les traces glaciaires sont nombreuses sur la commune de Châtel. Le glacier de la Dranse d’Abondance prenait naissance, au sud de la commune, sous la pointe de Chésery à 2251 mètres, il s’écoulait ensuite vers Pré-la-Joux, puis prenait une direction sud ouest- nord est, il recevait quelques glaciers en provenance du versant est du massif du Mont de Grange et des glaciers descendant du massif du Linga. Aujourd’hui quelques moraines latérales sont visibles au-dessus des chalets de Plaine Dranse et des placages morainiques recouvrent le fond de la vallée Dranse. Quelques escarpements rocheux calcaires restent les témoins du passage du glacier, ces rebords d’auge glaciaire ont été soumis à la compression de la glace. Depuis le retrait du glacier, il y a environ 12000 ans, les versants sont soumis à une décompression glaciaire. Cela explique les nombreux blocs de plusieurs m3 que l’on trouve aussi bien en rive droite qu’en rive gauche de la Dranse. Pour expliquer le phénomène, nous pouvons prendre l’exemple de l’écroulement de l’Essert en avril 1986 qui a enseveli la route menant à Pré-la-Joux. Les phénomènes de décompression ont joué dans la fissuration des roches, ainsi que le rôle de l’homme (ardoisières) et les infiltrations d’eau liées à la fonte de la neige et aux pluies abondantes. Plus vers l’aval et en direction de la Chapelle d’Abondance, le glacier devait recevoir par une transfluence un bras du glacier du Rhône qui franchissait le Pas de Morgins. Une moraine convexe vers la France forme le col. Ainsi grossi, le glacier recevait encore en rive gauche l’alimentation du glacier local du Morclan, dont il reste aujourd’hui dans le paysage la forme circulaire du cirque glaciaire, puis, il continuait sa progression, en étant alimenté par de nombreux glaciers locaux, pour rejoindre le glacier du Rhône. A Châtel les dépôts morainiques, souvent épais, sont des témoins de périodes plus froides où la limite des neiges permanentes devaient se situer vers...

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Le flan comme chez le pâtissier!
Mai30

Le flan comme chez le pâtissier!

Pour faire un bon flan, il faut une pâte très fine et une crème épaisse. Cette recette nous est proposée par une mamie de Malo-les-bains à côté de Dunkerque. Faire une pâte sablée : 250g de farine 125g de beurre 1 jaune d’œuf 3 cuillères à soupe de sucre en poudre un peu d’eau (un quart d’un verre). Commencer par mélanger dans un saladier avec les mains la farine et le beurre coupé en petits morceaux, ajouter le jaune d’oeuf tout en malaxant et enfin l’eau. Ajouter un peu de farine si la pâte colle aux mains. Laisser la pâte reposer au réfrigérateur. Avant de faire la crème : Rouler la pâte au rouleau en saupoudrant votre plan de travail et l’étendre dans un plat. Penser à trouer avec une fourchette la pâte. Préchauffer le four (Thermostat 7/8 ou entre 210 et 240°C) Faire la crème : 1 litre et demi de lait dont on prélèvera un bol dans lequel il faudra mettre 6 cuillères à soupe de maïzena, 6 jaunes d’œufs, 4 sachets de sucre vanille, 4 cuillères à soupe de sucre en poudre. Délayer le tout  dans le bol , y ajouter deux cuillères d eau. Mettre le lait dans une grande casserole, porter à ébullition puis verser vite ( en un seul coup) le contenu du bol. Baisser un peu la température et mélanger rapidement afin d’épaissir la crème. Verser la crème sur la pâte. Mettre four  (thermostat 7/8) une demi heure environ et contrôler la...

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