Glacier des Bossons
Au XIXème siècle ce glacier, appelé alors glacier des Buissons, descendait sous l’altitude des 1300m, au début des années 1970, il se terminait encore, en un chaos de glace, à 1350m, aujourd’hui, sa langue terminale est remontée à 1430m. Les cartes postales anciennes montrent ce recul du glacier qui pourtant bénéficie d’un bassin d’alimentation très vaste. En effet, le glacier des bossons partage, dans la partie supérieure, son bassin d’alimentation avec le glacier de Taconnaz. Les plus hauts sommets du massif du Mont-Blanc (Mont-Blanc 4810m, Mont-Blanc du Tacul 4248m, Mont Maudit 4465m…) dominent et alimentent en neige et glace la partie supérieure du glacier vers 3000m. Ce dernier s’écoule sur le versant en franchissant deux ressauts vers 2600m et 1850m pour se terminer sous la limites des sapins. Les moraines latérales indiquent la perte d’épaisseur et de longueur du glacier. Pour accéder à proximité du glacier, vous pouvez emprunter un chemin depuis le hameau du Mont (Les Bossons) qui vous mènera à un bar (Le chalet du glacier des Bossons) situé à quelques dizaines de mètres du front du glacier. Vous pouvez aussi emprunter le télésiège puis, après 5′ de marche, vous arriverez au chalet du glacier des Bossons. Depuis la terrasse de ce chalet, une vue splendide s’ouvre à vous avec la langue terminale du glacier et les séracs. Un sentier thématique vous expliquera la vie et l’évolution du glacier, le petit âge glaciaire où le glacier descendait jusqu’en fond de vallée menaçant de couper la route… Plus d’informations sur cette page du site...
Excursion au glacier du Rhône
Jolie excursion à faire sur la journée que de remonter la vallée du Rhône dans le Valais en Suisse jusqu’au glacier du Rhône… Savez-vous que si l’on pouvait assécher le lac Leman, il faudrait au Rhône près de 17 années pour le remplir à nouveau! Ce fleuve qui se jette dans la Méditerranée, vient de Suisse où il prend naissance. Cette sortie sur la journée vous permettra de découvrir le lieu où le Rhône prend sa source, ainsi que de magnifiques paysages… A la source du Rhône Au cœur du massif du Saint Gothard, le col de la Furka vous permettra d’approcher le glacier du Rhône. Cette route qui culmine à 2431m vous offrira des paysages somptueux avec le sommet du Galenstock (3583m). Parcours en train à vapeur de fin juin à début octobre sur 13km pour approcher au plus près les sommets… Le site est magnifique mais en raison du réchauffement climatique, la langue terminale du glacier recule rapidement (à voir rapidement)… Lire l’article sur le retrait glaciaire! Accès au Glacier du Rhône Depuis le Chablais, vous avez trois options pour gagner l’autoroute Suisse A9 et rejoindre le col de la Furka : Par Saint-Gingolph, rejoindre l’autoroute A9 en passant le Bouveret, Vionnaz (tourner à gauche sur la route d’Aigle). Par le Val d’Abondance, passer le Pas de Morgins et prendre l’autoroute A9 à Monthey Par la vallée de l’Arve, Chamonix, col de la Forclaz, Martigny et autoroute A9 en direction de Sion Suivre l’autoroute A9 (Autoroute du Rhône) en direction de Martigny – Sion – Sierre puis suivre la route N°9 jusqu’à Brig. La route se poursuit en direction de l’Est par la N°19 vers Glestch puis le col de la Furka Attention : Il est nécessaire d’acheter la vignette autoroutière Suisse Temps et distance depuis Martigny : Temps : 02h04 dont 00h26 sur autoroutes Distance : 138km dont 46km sur autoroutes Temps et distance depuis Morgins : Temps : 02h37 dont 00h37 sur autoroutes Distance : 175km dont 67km sur autoroutes Temps et distance depuis Saint-Gingolph : Temps : 02h36 dont 00h40 sur autoroutes Distance : 180km dont 72km sur...
L’occupation des glaciers dans la vallée d’Abondance
Lors de vos randonnées en montagne en été ou pendant une journée au ski, pensez à observer les formes de reliefs de la vallée d’Abondance où l’histoire glaciaire est omniprésente. Le point d’observation, situé à l’arrivée de la télécabine de Super Châtel, permet de suivre le cours de la Dranse d’Abondance depuis sa source, sous la pointe de Chésery, jusque vers Abondance. L’écoulement change en passant d’une direction SO/NE, de Pré La Joux à Châtel, à ENE/ONO de Châtel vers Abondance. Une constatation s’impose d’emblée avec la largeur de la vallée sensiblement plus importante de l’amont à l’aval. Les glaciers locaux ont-ils pu calibrer la vallée? Lors de la dernière période glaciaire appelée Würm dans les Alpes, des glaciers se sont constitués dans le massif du Chablais et même s’il n’en reste plus aujourd’hui, nombreuses sont les traces que l’on peut encore retrouver dans le paysage. Dans l’espace qui nous entoure nous trouvons des dépôts morainiques*. En traversant le ruisseau de Fiolaz qui prend naissance dans l’ancien cirque glaciaire du bec du « corbeau » vous rencontrerez de la moraine et en rive gauche il est possible de distinguer deux petites moraines latérales qui ont été formées par le glacier du corbeau. Pour en revenir au glacier de la Dranse, nous savons qu’il prenait naissance sous la pointe de Chésery, qu’il s’écoulait vers Pré la Joux puis vers Châtel et qu’il recevait les apports des glaciers venant du cirque glaciaire de Coicon sous le Mont de Grange et des petits cirques de la Tête du Géant 2228 mètres et de la tête du Linga 2156 mètres. Les cirques glaciaires du versant nord du Mont de Grange alimentent en glace le glacier de la Dranse. En rive gauche, et outre le cirque du corbeau déjà cité, seul le cirque glaciaire du Morclan est intéressant à observer depuis le sommet du Morclan ou depuis les chalets de Barbossine. Au-delà, un glacier provenait du cirque glaciaire d’Arvouin, signalons au passage la présence du magnifique lac d’Arvouin qui occupe un ombilic* associé à un verrou. Les glaciers locaux étaient certes nombreux mais petits, alors comment expliquer l’importance des dépôts morainiques latéraux que l’on trouve à Châtel, si ce n’est pas l’intervention d’un autre glacier. Plusieurs indices permettent de penser que le glacier du Rhône devait déborder et donnait naissance à une transfluence* au Pas de Morgins. En effet le Pas de Morgins est formé par une moraine convexe vers la France dans laquelle se trouvent des galets allochtones. Dans le val de Morgins, un bloc erratique* a été trouvé à 1620 mètres (R. Blanchard 1938) donc 250 mètres plus haut que le col. Toutefois dans...
Châtel sous les glaciers !
Les traces glaciaires sont nombreuses sur la commune de Châtel. Le glacier de la Dranse d’Abondance prenait naissance, au sud de la commune, sous la pointe de Chésery à 2251 mètres, il s’écoulait ensuite vers Pré-la-Joux, puis prenait une direction sud ouest- nord est, il recevait quelques glaciers en provenance du versant est du massif du Mont de Grange et des glaciers descendant du massif du Linga. Aujourd’hui quelques moraines latérales sont visibles au-dessus des chalets de Plaine Dranse et des placages morainiques recouvrent le fond de la vallée Dranse. Quelques escarpements rocheux calcaires restent les témoins du passage du glacier, ces rebords d’auge glaciaire ont été soumis à la compression de la glace. Depuis le retrait du glacier, il y a environ 12000 ans, les versants sont soumis à une décompression glaciaire. Cela explique les nombreux blocs de plusieurs m3 que l’on trouve aussi bien en rive droite qu’en rive gauche de la Dranse. Pour expliquer le phénomène, nous pouvons prendre l’exemple de l’écroulement de l’Essert en avril 1986 qui a enseveli la route menant à Pré-la-Joux. Les phénomènes de décompression ont joué dans la fissuration des roches, ainsi que le rôle de l’homme (ardoisières) et les infiltrations d’eau liées à la fonte de la neige et aux pluies abondantes. Plus vers l’aval et en direction de la Chapelle d’Abondance, le glacier devait recevoir par une transfluence un bras du glacier du Rhône qui franchissait le Pas de Morgins. Une moraine convexe vers la France forme le col. Ainsi grossi, le glacier recevait encore en rive gauche l’alimentation du glacier local du Morclan, dont il reste aujourd’hui dans le paysage la forme circulaire du cirque glaciaire, puis, il continuait sa progression, en étant alimenté par de nombreux glaciers locaux, pour rejoindre le glacier du Rhône. A Châtel les dépôts morainiques, souvent épais, sont des témoins de périodes plus froides où la limite des neiges permanentes devaient se situer vers...
Essai de reconstitution du dernier retrait glaciaire dans la vallée d’Abondance.
Cette reconstitution concerne la commune de La Chapelle-d’Abondance et Abondance, sur le versant nord du massif du Mont de Grange. Au maximum du Würm Nous pouvons considérer la vallée comme étant remplie de glace jusque vers 1400 – 1500m. Cette épaisseur résulte de la réunion d’une transfluence* du glacier du Rhône et des glaciers locaux à savoir de l’amont vers l’aval, celui de la Dranse (cirque au-dessus des chalets de Plaine Dranse), glacier de Conche (dans le vallon de Fiollaz), glacier du Morclan (l’érosion glaciaire a construit, en amont du vallon du Terroit, un grand cirque), le glacier des Mattes (dans le vallon de Trébentaz), le glacier de Chemine (vallon du Folliet), le glacier de Pertuis. Ces trois derniers glaciers sont à l’origine de très beaux cirques sous le sommet du Mont de Grange. Enfin, à Abondance le glacier grossit encore avec la confluence des glaciers provenant d’Ardens et de Tavaneuse et il se trouve au passage confronté à un verrou* qui a certainement eu pour effet d’augmenter en amont l’épaisseur de la glace. Le croquis montre l’importance des glaciers dans la partie amont de la vallée d’Abondance mais aussi la construction des moraines latérales de la Combe et du glacier des Mattes. Les moraines* les plus hautes(1400 m) n’ont pas été représentées car elles se sont vraisemblablement formées lors d’une phase de stagnation du glacier à une altitude plus basse qu’au maximum. Stagnation du glacier pendant le retrait Il n’y avait certainement plus de transfluence* au Pas de Morgins et le glacier de la Dranse n’est plus alimenté que par les glaciers locaux les plus puissants. Sur le croquis nous avons représenté les glaciers descendant du Mont de Grange et rejoignant le glacier principal. Celui-ci a construit les moraines* vers 1190 m . Dernières phases du retrait sur le versant Nord du Mont de Grange: Le glacier de Chemine: Celui-ci a stagné vers 1448 m où il reste un petit morceau de vallum* morainique frontal. Puis le glacier a certainement évolué en glacier de cirque et a déposé de la moraine* vers 1980 m . Le glacier de Pertuis: Un ombilic* derrière un verrou* de Brèche Supérieure s’est développé lors du passage du glacier au maximum de sa puissance; puis le glacier a longtemps stagné vers 1640 m d’altitude pour élaborer le très beau vallum* morainique bien visible depuis 1’arête Nord-Ouest qui mène au sommet du Mont de Grange. Vocabulaire: Ombilic: forme de surcreusement située à l’amont d’une zone difficile à franchir par les glaciers que l’on appelle verrou*. Moraines :les moraines sont des dépôts glaciaires formés des matériaux, de différentes tailles, détachés de la montagne. Transfluence: Passage d’une...